Réalisation d'un modèle en 3D
Le préampli MMCF10 est fourni en kit, sans transfo. Une fois assemblé et fonctionnel, je me suis mis en tête de fabriquer un boîtier au look vintage, dont je vais détailler ici les étapes de fabrication.
Afin de pouvoir fabriquer la boîte de ce préampli, il a fallu réaliser un modèle en 3D, de manière à permettre l’agencement de tous les éléments en tenant compte de l’encombrement de ceux-ci.
La réalisation du modèle 3D a été faite avec Fusion 360, et permettra l’export des différents modèles que ce soit pour l’impression 3D ou la découpe Laser.
J’ai modélisé le transformateur ainsi que la carte électronique du préampli, le bouton, les fiches RCA, la prise d’alimentation et le fusible. Ainsi, je peux tout disposer en me rendant compte de l’encombrement des pièces, et optimiser l’espace.
Impression 3D et assemblage
L’impression a été réalisée en PLA, hauteur de couche 0,2mm.
Les dimensions de la boîte etant de 200x150x50mm, les temps d’impression ont été assez longs (la plaque principale a nécessité 9h30 à elle seule).
Les différentes pièces ont été conçues de manière à ne pas nécessiter l’impression de supports : tout a été imprimé à plat, tel que sur cette photo.
L’assemblage par collage de la plaque arrière permet une rigidité suffisante pour recevoir les différents éléments de connectique.
Les branchements RCA et 220V nécessitant un peu d’effort à l’insertion, la réalisation en balsa seul n’aurait jamais été assez solide.
On peut remarquer à gauche de la plaque principale les 4 petits tétons qui permettront la fixation du transformateur, et les 4 colonnettes dans lesquelles des inserts seront placés, pour fixer la carte électronique.
Assemblage, en quelques photos :
Plaquage en balsa, effet "vintage" garanti !
Je découpe au laser dans du balsa d’épaisseur 3mm les parties qui viendront parer la boîte en plastique.
La réalisation est faite en style « boîte à encoches », qui ajoute un peu de charme au côté « bois ». J’en profite pour graver les inscriptions d’entrée et sortie.
Le dessous de la boîte n’ayant pas de plaquage bois, je grave de fausses encoches pour donner l’illusion qu’il y en a une.
Face avant : tout dans le détail...
J’ai voulu faire une face avant épurée, afin de ne pas surcharger l’esthétique déjà bien remplie avec les encoches. Pour cela, j’ai gravé au verso de la plaque avant une petite zone pour la désépaissir, et laisser passer la lumière de la diode de mise sous tension du préampli.
J’ai remplacé la diode d’origine (bleue 🙁) par une diode de couleur ambre, du plus bel effet ! Mais comme la luminosité de cette diode est plus faible que celle de la diode bleue, il a fallu que je remplace la résistance de limitation d’origine tout en tenant compte des puissances mises en jeu : en effet, la diode est branchée juste après le redressement du transfo, où règne une tension de plus de 50V DC. Pour les quelques mA qui vont la traverser, la résistance va devoir encaisser près de 1W de puissance !
... et même un peu plus !
Pour permettre de mieux voir la lumière ambrée, j’ai poinçonnée l’emplacement de la diode à l’aide d’une aiguille. Je me suis mis sur un support dur, en intercalant une feuille de papier standard pliée en 3 (épaisseur 0,3mm). En procédant ainsi, tous les trous ont la même taille, l’aiguille allant buter sur le support rigide avec la même profondeur.
Ensuite, une goutte de cyano vient rigidifier les fibres. On voit sur la photo ci-contre tracé en rouge l’emplacement du support de diode, qui sera collé à la colle chaude.
Juste avant la fermeture...
L’accès à l’intérieur du boîtier se fera uniquement par le dessus, car l’ensemble des éléments constituant le tour a été collé.
La plaque du dessus, rigidifiée par des petits renforts collés à la colle à bois, viendra s’encastrer dans les encoches, et ne sera donc pas collée. Vu le nombre d’encoches, elle tiendra en place sans problème !
Un dernier petit détail...
Afin de décorer le dessus de ce boîtier, j’ai redessiné à la main le schéma électronique de ce préampli. Une fois scanné et vectorisé (inkscape), j’ai importé le SVG dans le logiciel de découpe laser (LightBurn). Dupliqué une fois et symétrisé, j’obtiens le schéma pour les 2 canaux.
Je grave ce dessin sur la plaque qui refermera le boîtier, j’adore l’effet donné (même si les indications ne sont pas toutes lisibles – ce n’était pas le but – ).
C'est fini !!!
Voici une sélection de photos du boîtier terminé. N’hésitez pas à faire part de vos remarques dans les commentaires !